Martino

De Lugano à l'international, Martino Cattaneo a progressivement conquis la scène européenne au fil des années, bâtissant sa réputation pas à pas. Avec son style unique, voir Martino maîtriser les spots et les transitions donne l'impression d'assister à une véritable performance artistique. Cependant, ne vous laissez pas uniquement impressionner par son talent brut. Derrière son style unique se cache un esprit aiguisé, toujours en quête de perfection, un analyste minutieux. Son amour et sa compréhension profonde du skateboard ne sont pas simplement visibles dans ses performances, mais imprègnent chaque aspect de ce qu'il crée et entreprend. Alors sans plus tarder, voici Martino Cattaneo !

Parle-nous un peu de toi et ton passé.

Je m’appelle Martino Cattaneo. J’ai 31 ans. Je suis originaire de Lugano, en Suisse, où j'ai grandi. J'ai commencé le skate quand j'avais 11 ans. Il y a quelques mois, je suis revenu m'installer à Lugano après avoir vécu à Barcelone.

Que penses-tu de Barcelone ? Qu'est-ce qui t'a poussé à revenir à Lugano ?

Pendant le Covid, je suis resté à Barcelone quelques temps après un voyage, car sinon j’aurais dû faire une quarantaine à mon retour en Suisse. De plus, le climat à Barcelone est toujours agréable. Je suis arrivé en avril, il faisait beau et l'ambiance me plaisait beaucoup, alors j'ai décidé de rester. J'ai fini par vraiment m'y sentir bien, et avec tous les spots de skate disponibles, la décision est devenue évidente. Je vivais à Poble-Sec, près de Paral-lel, à quelques pas de l’avenue du Paral-lel. C’est un quartier génial, très animé et bien situé.

J'ai décidé de revenir à Lugano à cause de mes nombreux voyages. J'ai toujours eu le sentiment que Lugano était l'endroit idéal pour me ressourcer entre deux déplacements et me détendre. Mes amis sont ici, donc c’est l’endroit parfait pour recharger mes batteries entre mes voyages.

À quoi ressemble une journée lambda à Lugano ?

C'est assez tranquille. J'essaie de me détendre entre mes voyages de skate et de prendre soin de mon corps. Je commence ma journée en me levant et en buvant de l’eau. J’évite le café et préfère bouger mon corps. Je pars en promenade, je fais un tour de la ville, j’achète des fruits, du café, je prends le temps de m’étirer et de planifier ma journée. C’est ma façon de vivre de manière équilibrée.

Ensuite, je passe du temps avec des amis, j'essaie de faire un peu de skate, mais je préfère y aller tranquille. Je choisis des spots assez plats ou quelques petites côtes. Il y a aussi le lac ici, parfait pour se détendre en été. Je profite de la vie.

Peux-tu nous décrire la scène locale ?

C'est une scène soudée et solide, qui a toujours été présente. Depuis 20 ans que je fais du skate ici, il y a toujours de l'animation, des skateurs et des gens qui pratiquent différentes activités.

Je me souviens, quand j'étais petit, même si la ville est petite et la scène limitée, nous avions l'avantage d'avoir l'Italie à portée de main, tellement proche. Milan se trouve à une heure d’ici. Cependant, nous étions aussi en Suisse, et en conduisant quelques heures dans la direction opposée, nous pouvions atteindre Zurich. Nous avons toujours eu une scène soudée, mais il y a aussi eu de fortes connexions avec d'autres scènes en Europe, ce qui, je pense, a contribué à l'élargir et à la façonner pour en faire ce qu'elle est aujourd'hui.

En dehors de Lugano, où aimes-tu faire du skate ?

Parmi tous les endroits où je fais du skate, j'ai vraiment un coup de cœur pour l'Espagne. Les spots y sont incroyables, Barcelone est top, et la météo est toujours au rendez-vous. J'aime aussi beaucoup les villes du nord, comme Copenhague, Hambourg et Cologne. Si je devais choisir un endroit plus proche d'ici, Lausanne serait un excellent choix.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?

Principalement des vidéos de nos tournées, sans vraiment de projets ou de créations personnelles. Nous avons fait pas mal de voyages durant la première moitié de l'année, et les vidéos sortent maintenant. Je reste ouvert aux idées et aux projets à venir. Nous avons lancé « Where is Tom » plus tôt cette année, un projet qui nous a demandé énormément de travail, mais c’était tellement amusant. Faire de longs voyages avec l’équipe, étant tous de très bons amis, a rendu le processus vraiment agréable et fun. Ça n'a pas toujours été facile, c'était parfois difficile d'obtenir des séquences et de trouver de bons spots, mais on a réussi à surmonter ces défis. J’étais vraiment motivé et j’ai repoussé mes limites aux côtés de mes amis.

Beaucoup de mes voyages m'ont profondément marqué, mais Alicante, en particulier, a été une expérience vraiment spéciale. Willow s'est vraiment surpassée cette fois-là : elle sautait des toits et tout, elle était totalement à fond !

Comment décrirais-tu l'atmosphère de l’équipe Vans ?

C’est un véritable mélange de personnalités qui, d’une manière ou d’une autre, s’équilibrent parfaitement. Nous sommes une équipe soudée, on se connaît bien et on fait ça ensemble depuis plusieurs années. C’est sûr que parfois c’est un peu difficile, ce n’est pas facile d’être sur la route avec deux camions remplis de personnes mais en général on s’amuse bien !

Quelles sont tes inspirations dans le skate ?

Le skateboarding en lui-même est une source constante de curiosité pour moi, notamment par la manière dont on peut y canaliser son énergie et par la façon dont cette pratique prend vie au sein d'une communauté. C’est un univers inspirant en soi : tout m’influence, de la culture des vidéos de skate aux magazines spécialisés, en passant par les fanzines. Tout cela est incroyablement fascinant. Sans oublier la scène de vert d’autrefois, j’ai toujours été profondément inspiré par ces anciennes vidéos qui sont maintenant disponibles sur YouTube.

En termes de skaters, Geoff Rowley, Peter Hewitt, John Cardiel, Neil Blender, Grant Taylor, Raven Tershy, ainsi que mes amis – Chris Pfanner, Willow, Doobie, Schianta – et toute l’équipe Vans Europe.

Et en dehors du skate ? Qu'est-ce qui te branche ?

Eh bien, il n’y a pas beaucoup de choses qui me passionnent autant que le skate, mais je pense qu’il est essentiel de toujours rester actif dans la vie. J'aime marcher, faire du snowboard et aussi faire du vélo. Je cherche à m'essayer à d'autres activités que le skateboarding. Par exemple, récemment, j'ai testé l'escalade. C'est gratuit et vraiment amusant. Il est facile de ressentir de la peur, mais d'un point de vue technique, le risque est bien moins important que dans le skate ou d'autres sports. J'aime aussi me détendre, passer du temps avec mes amis et me ressourcer en pleine nature. J'adore également voyager, mais pas seulement pour le skate.

Ta chaussure Vans préférée pour faire du skate ?

Les Sk8 Hi car elles offrent un excellent maintien tout en restant légères. J’adore leur design. En général, les modèles classiques sont tous exceptionnels.

Un dernier mot ? Un message pour Internet ? Un message à ton ancien toi ?

Apprécie chaque étape et laisse-toi porter par le flux !